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Charente-Maritime
: Présentation.
La
Charente-maritime (17) est le deuxième département, en
termes de poids économique, de la
Région Poitou-Charentes, mais son 1er pôle
démographique (plus de 580.000 habitants).
Tirée par
une locomotive extrêmement dynamique (La Rochelle), le
Département est ainsi aujourd'hui en plein boom et
bénéficie notamment de l'essor de ses activités
touristiques (Royan, Iles de Ré et d'Oléron, Côte
de beauté, etc.). L'arrière-pays souffre en revanche
davantage de l'exode rural et d'une relative
désindustrialisation.
En
réalité, ce sont les grandes d'agglomérations
(La Rochelle - Rochefort, d'une part, et Saintes,
d'autre part) qui parviennent à tirer leur épingle du
jeu, tandis que les villes plus petites (St Jean
d'Angély, Jonzac, Surgères...) tentent, tant bien que
mal, d'éviter le déclin.
Dès lors,
les deux principaux atouts de la Charente-Maritime sont
bien compréhensibles : la dynamique provoquée
par l'essor du tourisme ; et l'esprit de solidarité,
si bien enraciné dans les mentalités. ce dernier trait
se traduit notamment par une très forte densité de
structures intercommunales et par une tradition de
coopératives en matière agricole.

Le Nord du
Département voit s'étendre de larges plaines de
calcaire jurassique avec quelques vallées bourbeuses
comme celle de la Boutonne, qui traverse St Jean
d'Angély. La terre (limon et terre de groie), bien que
peu arrosée, est fertile (culture du blé, vignes &
production de lait), et les paysans vivaient dans de
gros villages isolés au milieu de campagnes ouvertes.
Le Sud de la Saintonge est en revanche plus boisé ; on
y cultive le blé, le maïs & la vigne. Enfin,
l'Aunis et la Côte sont relativement marécageuses,
mais La Rochelle concentre l'essentiel des activités
économiques du département et les îles (Ré, Oléron,
Aix), l'exceptionnel ensoleillement & la mer
draînent un afflux touristique considérable.
La
Charente-Maritime voit sa population augmenter mais elle
vieillit assez vite, compte tenu d'une démographie
stagnante depuis la moitié des années soixante
dix. Pourtant, le Département et la Région sont bien
désenclavés, l'industrie, le tourisme & les
secteurs de pointe participent à cet envol, malgré un
taux de chômage de plus de 15%. Elle a aussi une Université
flambant neuve (mais désargentée), des Ecoles de haut
niveau... Bref, l'espoir est là. En
outre, la Région, et plus spécialement celle de
l'Aunis & la Saintonge, peuvent se targuer de
relations privilégiées avec l'Amérique du Nord. Sur
les 15 à 20 millions de Nord-Américains
d'origine française, la moitié a des racines saintongeaises,
ou picto-charentaises.
Il y fait
bon vivre et c'est un climat qui n'a rien à envier au
sud. A la Rochelle, le soleil brille 2600 heures par
an et la température moyenne annuelle atteint 15
degrés : un petit coin de paradis & il fait
meilleur encore sur l'Ile de Ré...
En
savoir plus :
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Terre
et Mer : les éléments de la réussite...
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" Deux
mouettes volent à l’unisson. Vert est l’oiseau de
la terre, bleu celui de la mer. En Charente-Maritime,
la terre et la mer sont les atouts de notre réussite
et les promesses de notre avenir. Ce symbole
d’harmonie et d’équilibre invite tous les
habitants de la Charente-Maritime, à s’unir pour la
soutenir et participer à son envol "
(légende du logo
de la Charente-Maritime).
Bref,
Dynamisme et Solidarité sont bien les deux maîtres-mots
du Département. En témoigne aussi ce poème sublime
et généreux de Robert Thomas :
Entre
Ciel et Terre,
D'abord
la terre
Ferme soubassement de tous savoirs
Humus fécond où s'enracine
L'expérience des générations
Et
puis la mer
Compagne de toujours offerte à l'aventure
Où s'exorcisent les défis et se défont les
certitudes
La mer et son inquiétude.
Entre
terre et ciel, entre sagesse et démesure,
Un livre ouvert
Où feuille à feuille s'élaborent de mystérieuses
Transmutations.
Jusqu'à
l'envol vers l'avenir
De tous les oiseaux enfin libres.
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L'identité "charentaise" : quid ? |
Alors que le Conseil
Général essaie de créer une identité
"charentaise-maritime", et même que la Région
Poitou-Charentes tente pour sa part de faire
émerger une identité "picto-charentaise",
l'identité "charentaise" stricto sensu
a-t-elle encore sa place ? Faudrait-il rapprocher les
deux Charentes : la Charente-Maritime et la Charente ?

Si
cela fait rêver, on ne peut manquer, bien entendu, de
demeurer sceptique... Les Départements, bien ancrés
depuis la Révolution française, font maintenant
partie des mentalités, et cela malgré les
changements de dénomination (la Charente-Maritime
était autrefois la "Charente inférieure")
et l'apparition de l'échelon régional à partir des
années 1960.
La
Charente-Maritime, comme tous les Départements, n'en
demeure pas moins un peu artificielle : 10%
appartient au Poitou, 15% à l'Aunis, les deux tiers
à la Saintonge, et le reste, c'est le Périgord et
l'Aquitaine. La Charente est au deux tiers
angoumoise, 10% poitevine (la Région de Ruffec, http://cgcp.free.fr), l'Ouest
(Cognac) est saintongeais, et le
reste est accolé au massif central et au
Limousin (Confolens, dont la Région est d'ailleurs
dite la
"Charente Limousine"). C'est une région aux
limites du pays d'oc ; le sud du département, au-delà
de Jonzac et Montendre, y plonge d'ailleurs : plusieurs
communes finissent leur nom en "ac", qui est
courant en pays d'oc, alors qu'à 75 kilomètres au
nord, les communes finissent en "é" ou en
"ay", terminaisons toponymiques très
courantes en pays d'oïl.
La Région
Poitou-Charentes est elle-aussi, d'ailleurs, un
peu artificielle. On a séparé la Vendée des Deux-Sèvres
et de la Vienne, alors que Luçon et La Roche sur Yon
sont historiquement poitevines. Elles regardent certes
beaucoup vers Nantes, mais elles ont beaucoup de liens
avec Poitiers. La région est d'ailleurs aux confins
de deux zones d'influence, voire même trois : Paris
(Poitiers), Nantes (la région des Deux-Sèvres et le
nord de la Charente-Maritime) et Bordeaux (la
Charente-Maritime et la Charente). Sans doute faudrait-il
ainsi repenser à rendre cette région plus
"naturelle", moins artificielle. Elle y
gagnerait en profondeur.

Dès
lors, si l'on considère que
"les" Charentes se composent d'au
moins trois Pays (l'Aunis,
la Saintonge et
l'Angoumois), parfois rivaux comme la Saintonge et
l'Aunis, on peut s'interroger : ce que l'on appelle finalement
"les Charentes", qu'est-ce sinon la région
qui longe le "fleuve Charente" (Henri IV) ?
Est-ce que cela suffit à construire une identité ? Toutes
ces créations, ces fictions, administratives, on le
voit donc bien, réussissent sans doute à créer une
certaine identité, au fil des années, mais il n'empêche :
il convient
de préserver ses racines (issues d'une province, d'un
pays originel, d'une culture locale), et il faut que tant le Conseil
Régional que les Conseils Généraux prennent
conscience de cette nécessité. La République n'en
sera que renforcée et mieux enracinée. En
savoir plus :
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