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Saint-Jean
d'Angély se situe sur l'un des quatre chemins de
Saint-Jacques, celui de l'Ouest, la "Via
Turonensis" (la voie de Tours), dit le "Grand
Chemin". Ce chemin, qui suit la
Route romaine, passe notamment
par Paris, Tours et Poitiers, en provenance du Danemark et
de la Belgique, avant de descendre vers Bordeaux et le Pays
Basque et de converger vers Ostabat. Un chemin en
provenance de Bretagne et de Normandie s'y joint
aussi à hauteur du Poitou.
Une
grande fête de la Saint-Jean le 24 Juin pourrait donc
être un bon point de départ ou de halte sur le
chemin des pèlerins d'aujourd'hui. Surtout lorsque
l'on connaît les rapports unissant St Jacques à St
Jean. C'est
en tous cas l'idée que nous, les Compagnons de
Saint-Jean, proposons...
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Saint-Jacques
de Compostelle
C'est à
Jaffa (tout près de l'actuel Tel-Aviv) que naquit,
dans le courant du 1er siècle, l'apôtre
Saint-Jacques le Majeur. Il était le frère de
Saint-Jean l'Evangéliste et, selon une autre
tradition, un neveu du Christ. Ce Jacques, Jacob,
Iago, santiago, se serait rendu en pays Ibérique pour
prêcher l'Evangile... avant de revenir à Jérusalem
où il sera martyrisé et mis à mort par l'épée,
quelques dix ans après le supplice du Christ.
D'après une tradition espagnole (qui n'apparaît pas
avant le 7e siècle), le corps de Saint-jacques aurait
été découvert miraculeusement dans la première
moitié du 9e siècle, grâce à une étoile ("Campus
stellae" : champ d'étoiles).
Aujourd'hui,
les éléments de cette légende sont parfois remis en
question, certains pensent même que Saint-Jacques ne
se serait jamais rendu en Espagne. Bref !... le lieu
supposé de sa sépulture a pris le nom de Santiago
de Compostella, i.e. "Saint-Jacques dans le
champ des étoiles". Sur le tombeau présumé de
l'apôtre, le roi Alphonse II des Asturies fit
immédiatement lever une église qui, après la
destruction du lieu par les Arabes (997), fut
remplacée par une cathédrale romane
commencée en 1078. Devenue le siège d'un évéché
dès le 9e siècle, Saint-Jacques attira des foules
immenses de pèlerins venus de toute l'Europe, à
travers de multiples chemins.
Cachées
en 1589 pour être soustraites à un pirate anglais,
les reliques de Saint-Jacques ne furent retrouvée
qu'en 1879 et se trouvent aujourd'hui dans la
crypte de la cathédrale (11e-12e siècle) avec une
façade 17e siècle qui s 'ouvre par un magnifique
narthex, le triple "Partico de la Gloria",
chef-d'oeuvre de l'art roman espagnol du 12e siècle.
En
savoir plus :
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Les
chemins de Saint Jacques
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Le
pélerinage de St Jacques de Compostelle, en France,
passait esentiellement par quatre chemins
principaux, que l'on remarque sur la carte
ci-dessous :
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Le
premier, la Via Tolosana (ou voie
toulousaine : 525 km d'Arles à Somport), partant
d'Arles, vient d'Italie, et passe par St
Gilles, Montpellier, St-Guilhem-du-désert,
Castres, Toulouse, Auch, Pau et le Col du
Somport.
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Le
second, la Via Podiensis (750 km du
Puy à Ostabat), qui vient de Suisse, part du
Puy-en-Velay et passe par Conques, Cahors,
Moissac, St Jean Pied de Port et Ostabat.
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Le
troisième, la Via Lemovicensis (ou
voie limousine : 820 km de Vézelay à St Jean
Pied de Port), part de Vézelay et traverse St
Léonard de Noblat, Périgueux, Bazas, St Seven,
avant d'arriver à Ostabat.
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Le
quatrième est le "Grand Chemin" (Via
Turonensis : 915 km environ de Paris à St
Jean Pied de Port) qui vient du Danemark et de
Belgique ; il passe par Paris, Chartres (ou
Orléans) et descend vers Tours, Châtellerault,
Poitiers, Lusignan, Melle, la Saintonge, Blaye,
Bordeaux, Gradignan, Bélin-Béliet, Labouheyre,
Dax, Sorde-l'Abbaye, St Palais, Ostabat,
St-Jean-Pïed-de-Port, puis arrive en Espagne par
Ronceveaux.

Le
"Grand Chemin" de
St Jacques, qui traverse donc la Saintonge de Nord en Sud, suit la
"Route romaine". Après être entré
en Charente-Maritime par la Villedieu, il passe par Aulnay-de-Saitonge,
Varaize,
Saint-Jean d'Angély, le Château de Beaufief,
Fenioux, Taillebourg, Saintes,
Pons, Saint-Genis de Saintonge, et le Petit-Niort (où
se situe un magnifique monument : la "Croix du
Pélerin", dite "Oratoire"), avant de
descendre vers Bordeaux et la Gironde. Le Conseil
Général de la Charente-Maritime a récemment
retracé et aménagé un chemin champêtre de 140
km, afin de suppléer à l'ancienne Route Romaine,
désormais Route départementale au grand trafic.
Notons
que l'on trouve à Pons un magnifique Hôpital
(l'Hôpital neuf, 1160-1170) destiné à l'origine aux
jacquets. Divers lieux de cultes liés au pélerinage
sont aussi localisés en Saintonge : Fenioux,
Preguillac, Chadenac, le Petit-Niort (près de Mirambeau)...
Parmi les autres curiosités incontournables : la
magnifique église
St-Pierre-de-la-Tour à Aulnay de Saintonge, l'Abbaye
royale de Saint-Jean d'Angély, la
basilique Saint-Eutrope et sa crypte monumentale
à Saintes, et la Croix des Graves à Mirambeau.
Remarquons aussi qu'un autre chemin, plus petit,
suivait la côte charentaise ; il s'agit d'une "voie
maritime" pour les pélerins du Nord, passant
par Talmont, Saint-Fort sur Gironde, ou encore St
Georges des Agouts...
Saint-Jean d'Angély,
comme Saintes et Aulnay, était une étape majeure du
pèlerinage, du fait de la relique de Saint-Jean le
Baptiste. de nombreux signes en témoignent dans nos
vieux murs.
En
savoir plus :
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Les
Amis de Saint-Jacques |

Pèlerins, vous
passez par la Saintonge ? Faites-nous signe, nous
ferons notre mieux pour vous éclairer et vous
aider...
A savoir :
Le Centre
de Culture Européenne de St Jean d'Angély (5
rue de l'Abbaye. 17400. Tel : 05.46.32.60.60. Fax :
05.46.32.60.70.) vous réserve aussi un accueil
tout spécial. N'hésitez pas à les joindre,
peut-être pourront-ils vous héberger.
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